moi aussi, je veux coudre!
Passé les dix premières secondes d'effroi au simple énoncé de cette phrase, vient le moment fatidique : que répondre?
- "Non, c'est mon jouet! Est-ce que je joue avec tes poupées moi?" Mais là c'est prendre le risque que l'enfant réponde "Mais moi je te les prête mes poupées si tu veux... et tu me prêtes ta machine." (l'enfant est futée)
- "Non t'es trop petite!" Réponse attendue "Et la machine pour enfant que tu avais achetée et qu'on jamais le droit de toucher alors"
Je me suis donc contentée de "Si tu veux ma grande!" et intérieurement j'ai pensé "Paco Rabanne, patron mystique des couturiers et des plaques de métal, protégez-nous!". Et puis après tout, si je peux sous-traiter une partie de la production, pourquoi pas? Nous voici donc parties, Louise, ma machine et moi à la recherche du projet parfait.
1) Une poupée à coudre que Charlotte m'avait offerte en juin. Parfaite pour montrer à Louise comment appuyer sur la pédale et tourner son tissu (à ce moment là, elle était simplement sur mes genoux et je faisais tout... fastoche)
Je vous la montrerai plus en détail quand Louise la lâchera et me laissera la photographier correctement...
2) Puis devant son envie pressante de "faire seule", j'ai dégainé un rectangle de feutrine pour qu'elle puisse à sa guise tester le point zig-zag, tracer sur son coupon et surtout manier la machine toute seule. J'ai (lourdement) insisté sur l'obligation de tenir ses doigts suffisament loin de l'aiguille, de ne pas appuyer trop fort sur la pédale (placée pour l'occasion sur une petite chaise sous la table) et de ne pas continuer à piquer quand la feutrine n'était plus sous l'aiguille.
Bref, en 5 minutes, elle en avait assez. Le rectangle a donc été fermé (avec mon aide cette fois) par deux coutures sur les côtés et est devenu une pochette à bijoux. Sans fermeture certes, mais ma patience avait déjà été mise à rude épreuve!
Et deux minutes plus tard, devinez qui est venu à son tour faire "sa pochette"? Indice : je nai pas enlevé la petite chaise sous la table ;)
et la montagne dont il était si fier... et qu'on ne voit plus une fois le rectangle plié :